Presse � scandale, tablo�ds, paparazzi... La face honteuse du journalisme
Par Raynor, jeudi 1 f�vrier 2007 { Th�me General } | 4 commentaires
En deux jours, je me suis souvenu qu'il y avait un point noir incontestable dans le monde du journalisme. Ce point noir, ce sont les paparazzi et la presse "people". Je m'en suis souvenu, non pas que je l'avais oubli�, mais plut�t que je l'avais mis de c�t�, car si on devait faire de tout ce qui ne tourne pas rond dans ce monde son cheval de bataille, le chaos serait probablement omnipr�sent.
L'Homme au quotidien est parfois diverti ou a contrario d�rang� par d'autres quotidiens, dans un autre sens du terme...
Des hebdomadaires en r�alit�, pour la plupart d'entre eux (il fallait bien que je case un jeu de mot sur mon blog ^^).
VSD et France Dimanche chez nous, The Sun en Grande-Bretagne... les exemples ne manquent pas, et force est de constater, avec beaucoup de tristesse, que ces magazines charment un grand nombre de lecteurs, ce que les responsables desdits revues ne manquent pas de rappeler pour justifier leur activit� qui viole l'intimit� des c�l�brit�s.
Pourquoi ces lecteurs se plaisent-ils � conna�tre le moindre d�tail de la vie des personnes c�l�bres ? Pourquoi les Etats et la Justice, sous pr�texte de la libert� d'expression et de la presse, continuent de tol�rer qu'une personne ayant un certain talent artistique, qui a r�ussi � se faire conna�tre et appr�cier par le public, � atteindre son r�ve, soit contraint d'�tre suivi o� qu'elle aille, sans lui laisser la moindre chance de vivre une vie intime et sereine ?
En deux jours, donc, je me suis souvenu de cette abomination que sont ces journaux et leurs agents, les paparazzi.
Ces photographes maniaques ne sont toutefois pas toujours � bl�mer, certains sont simplement pr�ts � tout pour gagner leur vie. Il n'emp�che qu'en travaillant � la solde d'une presse intol�rable, je viens � les traiter sans aucun �tat d'�me comme �tant, pour reprendre un terme � la mode, les constituants de "la racaille du journalisme".
Le quotidien gratuit � la qualit� et � l'objectivit� douteuse ''20 Minutes'' a eu le m�rite de me faire tilter � ce sujet lorsque je survolais la page "people" entre deux cours : l'actrice Angelina Jolie, d�j� en mauvais terme avec son p�re, vient de perdre sa m�re, dont les fun�railles auront lieu dans l'intimit�. Une phrase m'a marqu� au terme de l'article : "les paparazzis* californiens seraient d�j� sur les rangs pour couvrir l'enterrement".
Il y a des situations pour lesquelles des limites strictes devraient �tre pos�es. Au diable le droit � l'information, s'il doit �tre utilis� en harcelant des gens "c�l�bres" qui ne sont pas plus diff�rentes dans leurs sentiments que vous et moi !
Le ph�nom�ne continue lorsqu'en zappant sur la cha�ne TVE (la principale cha�ne espagnole), je vois des c�l�brit�s m�connues en France sortir ou aller � l'enterrement d'une de leur connaissance, et effroyablement mitraill�es par les objectifs des paparazzi.
Voir trois membres d'une m�me famille se soutenant mutuellement, en larmes, photographi�s et interrog�s par des soi-disants journalistes en furie, c'�tait la goutte d'eau qui fit d�border le vase de ma tol�rance � l'�gards de ces individus qui m�riteraient � leur tour d'�tre pourchass�s (car c'est bien ce qu'ils font).
L'�pilogue de ces deux jours survient lorsque mon professeur de droit des obligations s'attaque � son tour, en plein cours, � cette "presse-poubelle", citant l'exemple de la nouvelle petite amie du Prince William d'Angleterre, Kate Middleton. Car nul besoin d'�tre une c�l�brit� du cin�ma ou de la chanson pour se faire harceler de la sorte, �tre dans une famille princi�re suffit !
La preuve avec cette pauvre Kate, ne faisant m�me pas vraiment partie de la famille des Windsor, qui est attendue devant son domicile par une foule de journalistes la photographiant lorsqu'elle sort ses poubelles.
"Il est vrai que c'est quelque chose de tr�s important", soulignait mon professeur d'un ton ironique.
D'un ton s�rieux, je corroborerais son avis en soulignant la b�tise �manant de cette forme de presse, et nous en sommes conscients pour la plupart d'entre nous. Malheureusement, il est clair que beaucoup de nos semblables ne sont pas capables de s'int�resser � des histoires fictives (il y a de quoi faire entre le cin�ma, les s�ries t�l�vis�es, les s�ries de bandes dessin�es, les romans, etc...) au lieu de discuter de la vie priv�e de personalit�s bien r�elles qui sont injustement montr�es du doigt (ce qui ne change que peu vu qu'elles sont constamment sous les flashs des objectifs) lorsqu'elles ont l'audace de frapper un paparazzi.
Sand doute que cet int�r�t que portent les lecteurs de ces magazines � ces potins ne sont pas le pire, peut-�tre est-ce plut�t le fait que des stars elles-m�me appr�cient parfois se voir m�diatis�es � ce point, venant jusqu'� le demander, sans -�videmment- se soucier des "dommages collat�raux" que sont les c�l�brit�s ne demandant rien, quant � elles.
La justice fran�aise, de son c�t�, semble accentuer les condamnations de revues "people", de "presse � scandale" (� noter que ce ne sont pas exactement les m�mes choses, mais les deux sortes de journaux ont le m�me fond...).
Un espoir de voir un jour ces magazines dispara�tre, m�me si le voyeurisme semble-t-il inn� de chacun m�nera les plus assoif�s de "scoops" et d'argent � continuer leur triste m�tier.